La perte de cheveux : quand s’en inquiéter ?

La chute de cheveux est un phénomène qui touche beaucoup de personnes à divers degrés. Souvent considérée comme normale lorsqu’elle survient de manière ponctuelle, elle peut toutefois devenir source d’inquiétudes si elle se prolonge ou s’accentue. Mais comment déterminer à quel moment il faut véritablement commencer à s’alarmer ? Cet article explore cette question et propose des pistes pour mieux comprendre et gérer la situation.

Les causes naturelles de la perte de cheveux

Pour en savoir plus sur les différentes causes de la perte de cheveux et les traitements possibles, consultez les informations disponibles sur ce site.

Le cycle naturel des cheveux

Chaque cheveu a une durée de vie déterminée, passant par trois phases : croissance (anagène), repos (catagène) et chute (télogène). En moyenne, une personne perd entre 50 et 100 cheveux par jour. Cette quantité varie en fonction de nombreux facteurs, dont l’âge, le sexe et la santé générale de la personne. La peau du cuir chevelu se renouvelle constamment, et les cheveux tombés sont remplacés par de nouveaux.

L’influence des saisons

Avez-vous remarqué que vos cheveux chutent davantage certains mois de l’année ? Les changements de saison affectent également le cycle capillaire. Par exemple, pendant l’automne, une hausse de la perte de cheveux peut être observée, souvent liée à la chute naturelle après le cycle de croissance estivale.

  • Automne : augmentation de la chute
  • Printemps : possible recrudescence de la pousse
  • Été et hiver : stabilité relative

Les facteurs externes impactant la densité capillaire

Le stress et l’anxiété

Il n’est pas rare que le stress et l’anxiété aient un impact direct sur la densité capillaire. Lorsque nous sommes soumis à des niveaux élevés de stress, notre corps réagit en modifiant diverses fonctions biologiques, y compris celles responsables de la croissance des cheveux. Une période prolongée de stress peut conduire à une augmentation de la chute de cheveux.

Les traitements médicaux et médicaments

Certaines procédures médicales et médicaments ont pour effet secondaire une perte accrue de cheveux. Parmi eux, les traitements contre le cancer (chimiothérapie), certains anti-dépresseurs et des médicaments contre l’hypertension peuvent provoquer une alopécie temporaire. Il est crucial de consulter son médecin afin d’évaluer les risques associés et considérer des alternatives lorsque cela est possible.

Les habitudes de soin trop agressives

Ceux qui multiplient les coiffures serrées, les colorations fréquentes, ou utilisent des produits chimiques agressifs peuvent aussi constater une amplification de leur chute capillaire. Les pratiques telles que tirer fortement en brossant les cheveux mouillés, utiliser régulièrement des outils chauffants ou laver les cheveux avec de l’eau très chaude sous la douche, fragilisent indéniablement la fibre capillaire.

Quand suspecter une alopécie pathologique ?

L’alopécie androgénique

Chez certaines personnes, la chute de cheveux peut être attribuée à des raisons génétiques. L’alopécie androgénique, aussi appelée calvitie héréditaire, touche surtout les hommes mais peut également concerner les femmes. Elle se caractérise par un amincissement progressif des cheveux au niveau des tempes puis du dessus du crâne chez les hommes, et une diminution diffuse de la densité capillaire chez les femmes.

Alopécie areata

Cette forme de perte de cheveux est souvent causée par un dysfonctionnement immunitaire où le système immunitaire attaque les follicules pileux. Elle se manifeste généralement par des plaques rondes et sans cheveux sur le cuir chevelu ou d’autres parties du corps. Dans certains cas graves, elles peuvent s’étendre jusqu’à susciter la chute totale des cheveux.

Affections sous-jacentes

Parfois, une maladie non diagnostiquée peut être à l’origine de la chute excessive de cheveux. Des troubles hormonaux tels que ceux liés à la thyroïde ou au syndrome des ovaires polykystiques, ainsi que des carences nutritionnelles (fer, vitamines) peuvent influencer la santé capillaire dans une large mesure. Un bilan médical complet peut aider à identifier ces affections.

Solutions et traitements disponibles

Changer ses habitudes de vie

Adopter des habitudes de vie plus saines permet souvent de voir des améliorations notables. Un régime équilibré riche en vitamines et minéraux essentiels, réduire les sources de stresseurs, pratiquer une activité physique régulière et garantir un bon sommeil peuvent contribuer à diminuer significativement la perte de cheveux.

Soins capillaires adaptés

Faire attention aux techniques utilisées dans votre routine de soins capillaires aide grandement. Évitez les shampoings agressifs, privilégiez les produits naturels, ne tirez pas fortement lors du coiffage, et limitez l’utilisation des appareils chauffants. Lorsqu’il s’agit de sécher, préférez tamponner doucement les cheveux avec une serviette plutôt que de frotter vigoureusement.

Traitements médicamenteux

En cas de détection d’une alopécie pathologique, divers traitements peuvent être envisagés. Minoxidil (solution topique) et Finastéride (comprimé oral) sont couramment prescrits pour ralentir la progression de l’alopécie androgénique. Pour les formes auto-immunes comme l’alopécie areata, des corticostéroïdes sous différentes formes peuvent être recommandés afin de réduire les inflammations locales.

Thérapies avancées

De nouvelles avancées technologiques offrent aussi d’innombrables possibilités allant de la greffe de cheveux, thérapie PRP (Plasma riche en plaquettes) à des lasers de basse intensité destinés à stimuler la repousse. Ceux-là néanmoins requièrent soit une intervention médicale spécialisée, soit des coûts relativement élevés.

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